Le  « Réseau des Savoirs de la Forêt » est un réseau qui fédère les initiatives répartis sur l’ensemble du territoire guyanais, qui œuvre pour la préservation et la valorisation du patrimoine culturel Amérindien. Formé en 2017 par Nature Rights et une association amérindienne Panakuh, il est constitué en association officielle en 2020. 

Les actions du Réseau s’inscrivent dans une démarche de valorisation, de sauvegarde et de transmission des savoirs et savoir-faire des communautés traditionnelles. Le Réseau a pour ambition de soutenir et promouvoir les porteurs de projets locaux qui participent à la sauvegarde des cultures et de la nature.

Notre ambition est de pérenniser l’action du RSF, en permettant l’accompagnement de nouveaux porteurs de projets. Nous souhaiterions poursuivre la dynamique d’échanges organisées entre les différents membres et sensibiliser davantage le grand public sur la les thématiques de la préservation de la nature et des savoir-faire traditionnels.

Entre déracinement culturel et destruction du lien à la nature : une action qui s’inscrit dans un contexte de perte d’identité des communautés traditionnelles en Guyane 

Constituée à plus de 95 % de forêt primaire, la Guyane Française comprend une biodiversité et une diversité socio-culturelle exceptionnelle. Seul territoire amazonien de l’Union Européenne, c’est également une des cinq dernières forêts vierges au monde, et une des parties les mieux préservées de l’Amazonie. Elle reste cependant sous valorisée et peu connue du grand public. Six communautés autochtones vivent sur le fleuve de l’Oyapock, dont les Paykweneh (Palikur), situés sur  Saint Georges.

Ces peuples de la forêt sont les héritiers de connaissances ancestrales liées à la nature et pratiquent depuis la nuit des temps des activités traditionnelles de subsistance.

Les liens étroits qui relient ces communautés à la terre font de ces populations des acteurs majeurs de la préservation des écosystèmes. Détenteurs d’un ensemble de connaissances et de savoir-faire traditionnels, ils entretiennent des systèmes de gouvernance et de valeurs coutumières qui jouent un rôle essentiel dans la gestion durable de la forêt et la préservation des cycles naturels.

Les logiques d’exploitation intensive des ressources naturelles sont aujourd’hui responsables de l’appauvrissement d’un patrimoine naturel et culturel très riche. Ce modèle va de pair avec un déracinement et une destruction progressive du lien à la terre. D’autre part, les guyanais sont sérieusement affectés par la précarité, avec un taux de chômage exponentiel qui représente actuellement 20% de la population active.

Les modes de vie des populations locales sont donc aujourd’hui en pleine transformation. Les communautés traversent une crise identitaire, partagées entre leurs traditions ancestrales et l’évolution de la société, qui a pour conséquence la disparition des connaissances millénaires liées à la nature, le délitement des structures sociales traditionnelles, et l’érosion du lien intergénérationnel. 

 Acteur au rôle d’interface, Nature Rights participe à la mise en lumière des projets sur le terrain 

Depuis 2017, les équipes locales de Nature Rights ont mis en place un appui technique à des projets locaux dans le but de soutenir, renforcer et développer leurs activités

Afin de valoriser les expériences locales menées sur le terrain, ainsi que le patrimoine culturel et naturel, il est apparu nécessaire de créer des contenus et développer la communication.  Une des missions principales du RSF est d’apporter davantage de visibilité et de sensibiliser le grand public aux enjeux contemporains qui fragilisent les communautés traditionnelles. Au moyen de multi-supports ( réseaux sociaux, site web, blog, événements culturels..), Nature Rights dynamise les projets, créée du lien avec la Métropole et participe à leur rayonnement à l’échelle locale et nationale. Ce faisant, l’association vient renforcer les synergies entre les acteurs de terrain et la Métropole pour répondre collectivement au défi de la transition écologique et de la disparition des connaissances ancestrales.  

Le Centre des Savoirs de la forêt Panakuh, une réponse à l’érosion des savoirs traditionnels des communautés locales 

Dans une société modernisée, une volonté de renforcer les identités cultuelles s’est exprimée par de nombreux porteurs de projet. Ainsi, dans le cadre du programme du RSF, le Centre des Savoirs de la Forêt Panakuh fut crée en 2018.

Il s’agit d’un projet de valorisation et de transmission des savoirs et savoir-faire locaux de la communauté amérindienne Pahikweneh (Palikur) de l’Est guyanais. Le Centre est situé sur la crique Gabaret, dans la basse vallée de l’Oyapock sur la commune de Saint-George. A travers de multiples activités, le il valorise les pratiques relatives à l’agroforesterie, à l’artisanat et à la pharmacopée traditionnelle. Ce site vise également à dynamiser l’activité communautaire de la région, à travers la mise en lumière du patrimoine culturel et naturel de la Guyane Française. Ouvert au grand public, le Centre a pour ambition de sensibiliser sur les savoirs traditionnels autochtones, ainsi que sur la préservation de la forêt amazonienne. Par la promotion des pratiques ancestrales, ce projet offrira ainsi des opportunités économiques aux communautés locales. 

Vous pouvez contribuer à ce projet, unique en son genre en Guyane, par le soutien à la construction des infrastructures en cliquant sur le lien ici : https://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/le-centre-des-savoirs-de-la-foret-panakuh/preview?draft_page_token=115503915061efce146b5ac501dbd9f6

 

Un grand merci à toutes et à tous!

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